La vidéo en tant qu’expression artistique est née au début des années 60. Elle est le résultat de la rencontre de plasticiens, d’ingénieurs et de directeurs de chaînes de télévision recherchant de nouvelles possibilités d’utilisation du médium vidéo. En 1959, l’artiste d’avant-garde américain George Brecht réalise une ébauche d’une installation, un assemblage de neuf télévisions qu’on appellerait aujourd’hui un mur vidéo.

Un des artistes fondateurs de cet art est un artiste sud-coréen : Nam June Paik. Il est considéré comme le premier artiste du mouvement d’art vidéo. En 1962, il est invité par le studio de musique expérimental du Westdeutscher Rundfunk de Cologne où il entreprend une expérience entre des tubes cathodiques téléviseurs et un aimant. Entre art et technologie, l’art vidéo est né.

C’est en 1963 que Nam June Paik expose ses premières expériences sur les images dans une galerie. Il pose sur le sol treize téléviseurs préparés pour la distorsion d’images. Il a réussi à créer des distorsions d’images colorées et des distorsions de l’image de Nixon. Cette exposition est digne du mouvement d’art contemporain Fluxus.

En 1965, Name June Paik bénéficie d’une Bourse de la Fondation Rockfeller, lui permettant d’acheter l’un des premiers Portapack (première caméra portative par une personne pouvant filmer en dehors d’un studio) de Sony mis sur le marché américain.

En 1966, Les Levine, un des premiers artistes à utiliser le Portapack avec Name June Paik, réalise la première bande vidéo : Bum.

Les années soixante-dix marque l’implantation  progressive de la vidéo, à la fois dans sa dimension artistique et sa dimension sociologique. Elle devient un outil d’information et de communication entres individus et groupes d’individus : ce sont les premières expériences de réseaux locaux de diffusion.